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L’accès à l’intimité

17 mai 2024

Par Neuro-sexo et
Anabelle Ramier

On parle souvent de permettre l’accès à l’intimité et d’encourager l’autonomie des personnes neurodivergentes. Il est important de fournir un environnement pour qu’une personne puisse s’épanouir de façon sécuritaire.

L’intimité, c’est un endroit secret, caché du reste de l’univers, qui appartient à une seule et même personne. Certaines personnes neurodivergentes n’ont pas accès à ce besoin. Soit par l’interdiction de fermer leur porte de chambre, soit en n’ayant pas le droit d’être seul.e ou en nécessitant une aide motrice dans toutes leurs activités quotidiennes.

Une personne ayant le contrôle sur l’environnement de l’autre, a la responsabilité de lui laisser profiter de ce besoin fondamental. Retirer la porte de la chambre de quelqu’un ou lui interdire de passer du temps sans supervision, porte atteinte à son intimité.

Selon la réalité de la personne neurodivergente dont vous vous occupez, il y aura différentes façons de respecter son intimité, tout en assurant que cette personne soit en sécurité. L’aménagement des milieux de vie va varier en fonction d’un diagnostic. Il est pourtant possible de trouver des idées créatives pour laisser les personnes faisant partie de la neurodiversité, nécessitant un environnement plus contrôlé, accéder à leur intimité. Par exemple, est-ce que la personne peut passer un peu de temps sans supervision dans un environnement sécurisé  Existe-t-il une pièce dans laquelle quelqu’un peut se rendre pour y passer du temps seul.e si le milieu de vie est partagé ?

Pour l’équipe d’un organisme inclusif aux personnes neurodivergentes, les répercussions du manque d’accès à l’intimité et du découragement de l’autonomie d’une personne peuvent se faire ressentir de plusieurs manières. Les comportements sexuels publics ou incompris peuvent se manifester lorsqu’une personne se fait interdire le droit à son intimité à la maison et qu’elle se sent maintenant en confiance d’explorer dans votre environnement, car elle y est confortable.

C’est d’après plusieurs témoignages de responsables d’OBNL de la Montérégie que nous pouvons avancer qu’un besoin de prévention et d’accès à l’information est essentiel, afin que les personnes faisant partie de la diversité neurologique puissent être mieux comprises et respectées.

L’encouragement de l’autonomie chez les personnes marginalisées par leurs différences a des répercussions positives considérables. En permettant à ces individus de prendre des décisions et d’exercer un contrôle sur leur environnement personnel, on favorise leur sentiment de valeur et de compétence. Cela peut conduire à une amélioration de leur estime de soi et de leur bien-être émotionnel. De plus, en reconnaissant et en respectant leur besoin d’intimité, on renforce leur dignité, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie globale. On favorise également leur intégration sociale et leur désir d’être impliqué.e.s.